Un plan d’exécution ou un DOE n’est pas figé à la livraison. Une installation évolue : maintenance, travaux d’extension, modifications ponctuelles, ajouts de prises ou d’éclairages… Chaque ajustement doit être reporté dans la documentation.

Sans suivi, au fil des mois, le décalage s’installe entre ce qui est posé sur le terrain et ce qui est écrit dans les dossiers.

Résultat : lors d’une panne, d’un contrôle ou d’un audit interne, personne ne sait plus quelle version est fiable.

Un audit documentaire, c’est donc un état des lieux clair : où en êtes-vous vraiment ? Quels documents reflètent encore la réalité ? Quels manquent à l’appel ?

Un audit n’a rien de théorique : c’est une vérification concrète, sur site et dans vos archives. Voici les points principaux que je contrôle.

1. Présence des plans dans les armoires

Chaque armoire électrique doit contenir, en format papier plastifié, un schéma unifilaire et un plan clair. Trop souvent, ces documents ont disparu, sont illisibles ou datent d’avant la dernière extension.

2. Cohérence entre schémas et terrain

Je compare les repérages : un câble repéré « C12 » sur le schéma doit réellement correspondre au câble « C12 » dans l’armoire. Quand ce n’est pas le cas, le doute s’installe et la maintenance perd un temps précieux.

3. Mise à jour du DOE ou du dossier d’exploitation

Le DOE initial est-il encore représentatif ? A-t-il été enrichi au fil des modifications, ou laissé à l’abandon après la réception du chantier ?

4. Qualité des fichiers numériques

Un plan DWG inexploitable, des PDF sans légende, des nomenclatures incomplètes… ce sont autant de freins pour l’exploitation et les mises à jour futures.

5. Archivage et versions

La base d’une bonne doc, c’est la traçabilité. Chaque document doit être daté, versionné, et l’historique doit être clair. Sinon, on ne sait jamais quelle est la “bonne” version.